La direction générale du travail et de l’emploi entame une campagne de sensibilisation, actualisation de la politique nationale de lutte contre la violence et le harcèlement en milieu de travail au Burundi afin de pouvoir donner des contributions pour bien améliorer le document en intégrant des apports des uns et des autres .

Le secrétaire permanent du ministère de la fonction publique, du travail et de l’emploi Emmanuel Ngomirakiza représentant le ministre dans cet atelier a rappelé que le but de cet atelier est de traiter d’un phénomène très délicat qui hante beaucoup le pays dans le monde et notre pays n’est épargné de ce fléau. Il s’agit d’un phénomène qui se manifeste sous forme de plusieurs facettes et a une grande ampleur mondiale et du fait que cet écart de comportement se pause avec acquitté en milieu du travail d’où l’urgence de faire face à ce fléau. L’organisation Mondiale du Travail qui rassemble presque tous les pays membres des Nations-Unies, a adopté tout un dispositif juridique pour mettre fin à ce genre de comportement qui affecte négativement les rendements dans les institutions publiques et entreprises. Les pratiques de la violence, le harcèlement, l’inconduite sexuelle et abus d’autorité perturbe l’environnement social du travail et les travailleurs ne s’occupent plus convenablement leurs tâches. Elle se base sur la convention 190 de l’OIT et le Burundi a commencé depuis 2021 le processus de consultations sectorielles en vue de mettre en place une politique nationale de lutte contre la violence, le harcèlement, l’inconduite sexuelle et abus d’autorité en milieu de travail.

Cette politique de lutte contre la violence, le harcèlement, l’inconduite sexuelle et abus d’autorité s’aligne sur le plan politique, le plan institutionnel, le plan technique, le plan social.
Les violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG), Le harcèlement ainsi que les abus d’autorité sont une réalité tant en milieu de travail qu’au domicile des personnes, ce sont des grands défis humanitaires d’aujourd’hui comme l’a souligné le premier présentateur qui s’est appuyé sur l’état des lieux et a montré que ces VBG sont plus fréquents dans la saison sèche au moment de la récolte des produits agricoles.

Depuis 2015 à 2022, 9 596 cas des violences ont été observés et le plus grand nombre a été détecté en 2019 pendant la période de confinement due au covid-19 avec 1367 cas selon les rapports du centre SERUKA et les conséquences sont multiples comme Problèmes psychiques (Maladies mentales et/ou cardiovasculaires) comme AVC, désespoirs, fuites vers l’alcoolisme, vagabondages sexuels, emprisonnement et le suicide. Quant d’abus de pouvoir ou d’autorité, il se manifeste par intimidation(Le fait d’inspirer de la crainte), humiliation (Rabaisser), harcèlement (Importuner par des demandes répétées), menaces (Gestes marquant l’intention de nuire), chantage (Révélations scandaleuses parfois mensongères), coercition(Contrainte). Les violences se classent en Violence physique, Violence verbale, Violence psychologique, Violence sexuelle, Violence socioéconomique, Violence domestique et violence dans les relations intimes selon les présentateurs.