
Après la seconde guerre mondiale, l’idée du salaire minimum s’est répandue dans de nombreux pays à travers le monde. Le salaire reste un sujet de débats intenses dans de nombreux pays et porte sur le niveau approprié du salaire minimum et voir son impact sur le travailleur dont ces résultats sont mitigés.
Le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi avec appui financier du Projet d’Appui aux Filets Productifs et Emploi « MERANKABANDI », a organisé à Gitega, du 9 au 11 avril 2025, un atelier d’analyse sur l’actualisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) au Burundi. L’étude de l’actualisation du SMIG a pour objectif de promouvoir la justice sociale et les conditions du travail par la détermination d’un SMIG assurant aux travailleurs un salaire minimum leur permettant un niveau de vie décent.

Les travaux de l’actualisation du SMIG ont été rehaussés par le l’assistant du ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, Phénias Niyigaba. Dans son discours, il a indiqué que cette activité de revue et d’actualisation du SMIG est l’une des grandes recommandation de la 7ème Assemblée de la Commission Nationale de Protection Sociale dont la présidence est assurée par Son Excellence Monsieur le Président de la République. Le SMIG est un instrument fondamental de justice sociale et de régulation du marché du travail. Il assure aux travailleurs une rémunération minimale leur permettant de subvenir à leurs besoins essentiels tout en contribuant à un climat de travail productif et équilibré.

. L’étude menée pour l’actualisation du SMIG repose sur une approche méthodologique rigoureuse, combinant d’une part, une analyse des données économiques et sociales afin d’évaluer l’impact d’une modification du SMIG sur les travailleurs et les employeurs et une consultation des partenaires sociaux (syndicats, employeurs, administration publique et d’autres acteurs jugés indispensables), pour assurer une approche participative et inclusive d’autre part. Les résultats préliminaires de l’étude indiquent que le SMIG actuel est largement insuffisant pour garantir un niveau de vie décent. Une réévaluation progressive, basée sur des critères économiques précis, est donc nécessaire pour éviter des effets négatifs comme l’inflation salariale ou la contraction de l’emploi.

Selon Anatole Nizigiyimana, les besoins des travailleurs et de leur famille ont été dès l’origine au cœur des débats sur la fixation des salaires minima. Le SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) est le salaire minimum légal fixé par l’État dans certains pays, destiné à garantir que les travailleurs, quelle que soit leur profession ou secteur d’activité, reçoivent un salaire de base qui leur permette de subvenir à leurs besoins essentiels. Il est de nature économique et juridique car le salaire est la contrepartie du travail presté. Il révèle un caractère universel, l’équité, la révision périodique et la protection sociale et joue un rôle clé dans les économies et les sociétés modernes en luttant contre la pauvreté, la réduction des inégalités économiques, l’amélioration des conditions de vie, la stimulation de la consommation intérieure, l’incitation à la formalisation de l’emploi, la stimulation de la consommation intérieure, la stabilité sociale et cohésion ainsi que le respect des droits des travailleurs. Son objectif est aussi d’assurer un minimum de rémunération, d’éviter l’exploitation et d’améliorer les conditions de vie des travailleurs les moins payés.

Chaque pays peut avoir son propre modèle et méthode de fixation du SMIG et le montant du SMIG varie en fonction des politiques économiques et sociales locales. Le SMIG intervient dans le contexte où depuis 2016, le gouvernement à décider de s’engager, aux côtés des représentants des employeurs et travailleurs pour se conformer aux exigences des conventions 26 et 131 de l’OIT ainsi qu’aux recommandations 90 et 135 de l’OIT.
Le SMIG n’est pas seulement un outil de protection des travailleurs, mais aussi un moteur de développement économique et dejustice sociale. Il est crucial pour la stabilité économique et pour améliorer la qualité de vie des citoyens.

Au Burundi, la réglementation du SMIG récente datait depuis 37 ans sans être révisé. La question du salaire minimum a également été discutée lors des sessions de 1927 et de 1928 de la CIT. Selon les résultats de recherche sur le SMIG de 1988, on constate qu’on devrait multiplier par 4 pour avoir le SMIG actuel.

Nous rappelons que le SMIG est généralement révisé périodiquement par les gouvernements pour tenir compte de l’évolution du coût de la vie, de l’inflation et des conditions économiques globales et est un outil utile pour protéger les travailleurs contre l’exploitation.