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Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de l'Emploi

Campagne de sensibilisation des employeurs sur les obligations sociales des entreprises au Burundi

La connaissance des droits et obligations prévus par la loi permet d’éviter les conflits, de garantir des conditions de travail équitables et de renforcer la confiance mutuelle. 

Le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, à travers l’Inspection Générale du Travail et de la Sécurité Sociale (IGTSS), a organisé une campagne de sensibilisation sur les obligations sociales des entreprises à l’intention des employeurs de la province Kayanza, le 19 Mars 2025 à Kayanza.

Cette campagne de sensibilisation a été initiée à la suite de constants préoccupants faits sur terrain, notamment la persistance de nombreuses violations des droits des travailleurs tels que l’absence de contrat s de travail, le non respects des obligations en matière de sécurité sociale et d’assurance maladie, le retard ou non-paiement de salaire, les licenciements abusifs et le non octroi des avantages légaux.

L’objectif de cette initiative était donc de sensibiliser les employeurs les obligations légales afin de résoudre les problèmes persistants et de garantir que tous les travailleurs et employeurs soient traités équitablement.

Cette campagne vise aussi  à renforcer l’application des lois en matière de travail et de sécurité sociale, en mettant l’accent sur la signature des contrats de travail et l’affiliation des employés aux institutions de protection sociale. Elle s’inscrit dans une démarche proactive pour améliorer les conditions de travail et assurer le respect des droits fondamentaux des travailleurs.

Au cours de cet atelier, les présentations ont abordé les principes fondamentaux du droit du travail, en mettant l’accent sur leur importance dans la régulation des relations professionnelles. Elles ont également exploré le rôle essentiel du dialogue social dans la résolution des conflits et l’amélioration des conditions de travail. Enfin, une attention particulière a été portée aux innovations introduites par le nouveau code du travail, qui visent à moderniser les pratiques et à s’adapter aux évolutions du marché de l’emploi.

Lors de sa présentation, Déogratias MBONIMPA, inspecteur du travail, a souligné que toute personne a le droit d’exercer librement l’activité professionnelle de son choix, que ce soit pour son propre compte ou au service d’autrui. Cette liberté inclut également la possibilité de recruter du personnel et de changer d’emploi à volonté. Il a également rappelé que la loi garantit l’égalité des chances et de traitement dans l’emploi, sans discrimination basée sur la race, la couleur, la religion, le sexe, l’opinion politique, l’activité syndicale ou l’origine ethnique ou sociale.

Il a également insisté sur l’importance d’une rémunération juste pour assurer un niveau de vie décent aux travailleurs et à leurs familles. Il a précisé que les travailleurs soumis à des régimes de travail autres que le contrat à temps plein et à durée indéterminée doivent également bénéficier d’un salaire de référence clair et équitable.

Selon MAKERA  J Bosco, le dialogue repose sur des attitudes telles que le respect mutuel, un niveau de confiance élevé et l’acceptation de l’interdépendance. Il a également souligné que le dialogue social est un droit fondamental et un pilier essentiel du travail décent pour tous les membres de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).

Rédempteur  NGENDAKURIYO, l’inspecteur du travail  a présenté les principales innovations du nouveau code du travail burundais, promulgué le 24 novembre 2020. Parmi ces innovations figurent l’inclusion du secteur informel et du travail domestique dans son champ d’application, l’introduction d’un statut pour les apprentis et les stagiaires et la protection accrue de la santé et de la sécurité des travailleurs. Le nouveau code prévoit également que les contrats de travail doivent être rédigés dans une langue officielle comprise par le travailleur et intègre le travail des personnes vivant avec un handicap. L’âge de la retraite est aussi  fixé à 60 ans.

L’Inspection Générale du Travail et de la Sécurité Sociale a pour mission de veiller au respect des lois régissant le travail et la protection sociale. Cependant, les rapports révèlent que, malgré les efforts de certains employeurs pour se conformer à la législation, de nombreux travailleurs ne bénéficient toujours pas de contrats de travail, d’assurance sociale, de congés payés ou d’autres avantages prévus par la loi.

Signalons que cette campagne s’inscrit dans le cadre de la vision Burundi, qui vise à promouvoir un développement durable et équitable. En renforçant les obligations sociales des entreprises, le gouvernement souhaite créer un environnement de travail plus juste, contribuant ainsi à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté dans le pays.

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